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Failexit

· Brexit,Boris Johnson,UE,Europe,United Kingdom

Ainsi Boris Johnson et sa Brexitmania sont devenus premier ministre du Royaume-Unis. Cet homme ne s’est pas contenté d’exposer son point de vue lors du référendum il a, ainsi que d’autres personnalités et de nombreux média, menti délibérément au peuple britannique bien aidé en cela par le silence de ses pairs. Mentir est un mot fort mais très sincèrement en voyez-vous un qui décrirait mieux les faits ? C’est ainsi que le résultat d’un référendum biaisé par les mensonges, le populisme et l’idéologie a pris force de loi.

Ce référendum n’a pas été préparé, aucun scénario, aucune modalité de sortie n’ont été proposés aux votants. Sortir de l’EU a été présenté comme étant aussi simple que de refuser de renouveler sa cotisation à un club de golf. Inconséquence, mensonges, idéologie, populisme... la démocratie anglaise est affaiblie, ses représentants sont décrédibilisés et le royaume en ressort fracturé de failles béantes. Mais le nouveau Prime Minister n’a que faire de ces conséquences et de celles à venir, il est content de ce qu'il a fait et indifférent d'avoir divisé le Royaume jusqu'au sein des familles anglaises de l’Irlande, indifférent à la frustration d’une quasi moitié du peuple anglais, mais avec quelle légitimité ? Celle du vote des 160 000 adhérents du parti conservateur ? Des 25% d’opinion favorables dans la population ? De la très courte majorité actuelle au parlement arraché en s’associant avec un micro parti ultra-nationaliste irlandais ? En tout cas certainement pas du résultat d’un référendum ayant privé les anglais du droit à se déterminer avec clarté et sérénité sur leur destin.

Réparer ces blessures et cette illégitimité implique de les reconnaître puis faire ce qui aurait dû être fait ; interroger le peuple en l’informant honnêtement des conséquences des différentes options dont celle de rester dans l’EU. Et puisque les politiques anglais se sont avérés incapables d’honnêteté, cette information doit être garantie contre les mensonges, demi-vérités et omissions qui ont défiguré le premier référendum grâce à une instance d’éthique électorale au-dessus de tout soupçon de partisanerie et d’idéologie. La seule chose sur laquelle dont on peut être certain dans ce chaos est qu'il n'est pas au programme des conservateurs, des travaillistes ni des ''responsables'' du gouvernement de redonner au Royaume son unité et sa sérénité.