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Si tu ne peux tuer ton ennemi…

... alors fait de lui un allié

· LR,Républicain,politique

La présidente de la formation d’extrême droite a parfaitement saisi les dangers pour son parti de la déroute de la droite classique. Le raz de marée d’une France ni de gauche ni de droite, pragmatique, abandonnant les hochets idéologiques ayant conduit la France dans l’impasse et le déclin, ne laisse aux concurrents d’En Marche que d’étroites marges aux extrêmes.

Le prochain leader des Républicains ne sera pas le patron de la droite classique, elle n’existe plus. Il ne fait pas mystère qu’il sera le patron d’une ultra-droite dont le territoire électoral sera conquis sans complexe sur l’extrême droite.

Ultra-droite, extrême droite… ne serait-ce pas bonnet blancs et blancs bonnet ? La présidente du Front National l’a bien compris. Elle qui n’a cessé d’élargir sa base électorale en mettant fin aux outrances de son père et en modérant les thèmes de son parti a immédiatement vu le péril. Fine stratège, elle engage le combat en proposant une alliance à celui qui sera désigné à la tête de LR et, qui par sa proximité idéologique, sera son pire allié. Ce faisant, elle le déstabilise avant même qu’il ne soit nommé en le sommant d’assumer les thèmes d’extrême droite qu’il combattait pendant qu’il était chez les Républicains.

Je serai étonné que les Républicains conservent ce nom, trop de personnes l’on quitté, le vidant de sa substance d’alliances avec la droite modérée. Rassemblant la droite dure, les conservateurs catholiques de Sens Commun, volant au FN ses électeurs les plus modérés, il pourrait bien s’appeler le FR; le Front Républicain ?