Revenir au site

Deux mondes

Etonnante scène avec la chanteuse lyrique américaine Elisabeth Zharoff, qui commente le live d’Iron Mainden sur ‘’Hallowed Be Thy Name’’ à Toronto en 2008. Etonnée et séduite, elle détaille et analyse avec des étoiles dans les yeux la performance du chanteur et du groupe du point de vue d’une professionnelle de l’Opéra art qui est, comme le hard-rock, autant scénique que musical et qui ne fait non plus dans la demi-mesure. Manifestement captivée par l’énergie du groupe et la voix de Bruce Dickinson, elle est ravie de trouver de multiples connexions avec son propre art qui semble pourtant à des années lumières de la furia du groupe. Autre étonnement, même si l’on ne comprend pas l’anglais, l’expressivité pétillante d’Elisabeth Zharoff fait passer d’innombrables nuances d’émotions et compense l’absence de sous-titres.

Dans un contexte médiatique et de réseaux sociaux qui, comme un tir de barrage mental, surexpose ceux qui s’acharnent à faire de toute différence des lignes de fronts, cette discrète parenthèse d’ouverture, de curiosité qui enjambe toute forme de préjugé est une perle d’émotions et d’intelligence bienveillante.